Vous savez ce qu'est une "VMC" (Ventilation Motorisée Centralisée) : un système d'aspiration de l'air vicié de l'intérieur d'une habitation pour le remplacer par de l'air "neuf" provenant de l'extérieur.
Dans les appartements d'immeubles en France, on trouve ce système quasi systématiquement depuis les années 80.
Vous connaissez le principe de l'échangeur de chaleur dans une maison moderne dite "écologique" ou encore "type développement durable" : on met en contact les tuyaux d'évacuation de l'air intérieur avec les tuyaux d'aspiration de l'air extérieur pour qu'ils échangent leurs calories respectives (en hiver l'air froid extérieur se réchauffe avant d'arriver dans l'habitation, et en été c'est le contraire).
Or, ce système simple et efficace est cruellement manquant sur la majorité des habitations sous VMC, l'air extérieur étant très souvent amené par une simple prise d'air disposée au dessus des ouvertures telles que portes vitrées, fenêtres, etc.
Dans les meilleurs des cas cette prise comporte un filtre, mais pas toujours. En hiver par exemple, cette prise d'air froid fait perdre plusieurs degrés à l'habitation, qui doivent être compensés par plus de chauffage. Couper la VMC n'est pas une bonne solution dans la mesure où ceci apporte plus d'humidité en intérieur, et donc encore plus d'inconfort : dans ce cas on a tendance à chauffer encore plus pour retrouver un confort perdu...
Ce billet présente l'idée d'un "mini échangeur de chaleur" sous forme d'un radiateur prenant son air des prises d'air existantes avant de le laisser pénétrer dans les pièces, et disposé à proximité d'icelles et au dessus des radiateurs de chauffage ou des convecteurs, voir à proximité des souflants (suivant le système de chauffage de l'habitation en question).
Les avantages sont multiples : inertie du radiateur pour conserver la chaleur, emploi direct du réchauffement du chauffage (ou du refroidissement de la climatisation) pour amener l'air extérieur rentrant à température avant qu'il ne l'échange avec l'air ambiant, le tout permettant une moindre consommation dans le système de chauffage et/ou climatisation de l'habitat entier.
L'efficacité sera moins importante qu'un système prévu intrinsèquement par l'architecte car elle ne se servira que de la moitié du principe (échange thermique avec l'air entrant seulement au lieu de l'échange entre l'air entrant et l'air sortant), mais cependant il devrait atténuer les effets pervers de déperdition d'énergies observés avec les anciens systèmes de VMC, et devrait permettre un gain en consommation de l'habitation concernée assez significatif pour justifier son installation.